La forêt occupe presque la moitié de la surface de la commune.
Les forêts d’Hauteville-Lompnes ont une origine, pour la majeure partie, seigneuriale. Leur peuplement est constitué d’environ 80 % de sapin. Les 20 % restant sont constitués d’épicéa, d’origine artificielle et de hêtre appelés aussi fayard.
Les paysans devenaient, en complément de leur travail à la ferme des bûcherons, puis des débardeurs pour amener les grumes à la scierie. Ils utilisaient des boeufs comme moyen de transport.
Les eaux vives de l’Albarine, qui étaient la seule source d’énergie à l’époque, sur le territoire d’Hauteville-Lompnes ont permis l’installation de roues à aubes mettant en mouvement de nombreuses scieries. Ces installations, d’une certaine complexité, étaient construites par des charpentiers. Ces scieries étaient couplées à des moulins à farine, le tout actionné par la seule force de l’eau.
Les bois débités, étaient mis à sécher à l’extérieur, au vent, au soleil et à la pluie, pendant quelques années (1 centimètre par année de séchage), puis travaillés par des artisans menuisiers et charpentiers, permettant de fabriquer des charpentes couvrant les maisons, portes, fenêtres, parquets, rayons, etc…
Les scieries disposent désormais de technologies avancées pour chaque phase de transformation:
abattage —> transport —> sciage —> rabottage
Vitale dans l’histoire du Plateau, elle représente une ressource importante encore aujourd’hui et pour demain. Son exploitation permet d’alimenter le budget général de la commune d’une somme de l’ordre de 140 000 €.
Les scieries étaient nombreuses auparavant sur la commune et ont marqué le paysage d’un patrimoine riche de nombreux moulins à scie, forts de la présence de l’eau ruisselante.
La commune pratique « les affouages »
L’affouage peut être défini comme un mode de jouissance des produits des forêts communales.
Pour Hauteville-Lompnes, il permet tous les deux ans, aux habitants de la commune et des hameaux, d’entrer en possession du produit des coupes qui leur sont délivrées. Les lots sont attribués par feu (foyer).
Dans la pratique, certaines années, le Conseil Municipal décide de mettre certaines parcelles de bois en affouages et attribue les lots, subdivisions de ces parcelles, en fonction des inscriptions des habitants intéressés qui s’acquittent d’une taxe (en 2010, elle était de 25 euros) et peuvent exploiter les bois du lot qui leur a été attribué.
L’affouagiste est le bénéficiaire de l’affouage, c’est à dire celui qui remplit les conditions pour figurer sur la liste appelée « rôle d’affouage » suivant le mode de partage de l’affouage arrêté par le conseil municipal.
A noter : la présence d’un sapin remarquable sur le site de la Praille et celle d’un parcours aventure sur le site de terre ronde qui permet d’évoluer dans les branches.